dimarts, 8 de febrer del 2011

VA D'OCELLS...



Seguim la recerca de petits poemes que parlin d'ocells, per a poder jugar amb ells...



LES HIBOUX
Ce sont les mères des hiboux
Qui désirent chercher les poux
De leurs enfants, leurs petits choux,
En les tenant sur les genoux.
Leurs yeux d'or valent des bijoux
Leur bec est dur comme cailloux,
Ils sont doux comme des joujoux,
Mais aux hiboux point de genoux!
Robert Desnos

L'IBIS
Un ibis avait un bec
Comme le sabre d'un cheik.

Aussi, notre volatile,
Au mépris des crocodiles,
Becquetait, becquetait-il
Des serpents le long du Nil,

Becqueta, becqueta tant
Qu'il mourrut en becquetant.
Dans le ventre de l'ibis,
On trouva deux tournevis,
Deux tubes de dentifrice,
Deux épingles à nourrice,
Deux étoiles de police,
Et deux balles de tennis.
Un ibis avait un bec
Comme le sabre d'un cheik.
Puisqu'il trouvait fabuleux,
De becqueter tout par deux,
De Port-Saïd à Tunis,
On l'appelait l'ibis bis.
Pierre Coran

LES OISEAUX
Les oiseaux
Quand ils chantent
Ce sont des gazouillis.

Quand ils dansent
Ce sont des tangouillis.

Quand ils bâtissent
Ce sont des nidouillis.

Quand ils barbotent
Ce sont des patouillis.

Quand ils ont peur
Ce sont des matouillis

Quand ils ont faim
Ce sont des granouillis

Mais quand ils aiment
Les oiseaux
Ce sont des bisouillis.
Joël Sadeler


* * * * * * * * * *

Le bestiaire de GUILLAUME APOLLINAIRE:


La colombe 
Colombe, l'amour et l'esprit 
Qui engendrâtes Jésus-Christ, 
Comme vous j'aime une Marie.
Qu'avec elle je me marie. 

Le paon 
En faisant la roue, cet oiseau,
Dont le pennage traîne à terre,
Apparaît encore plus beau,
Mais se découvre le derrière. 

Le hibou 
Mon pauvre coeur est un hibou 
Qu'on cloue, qu'on décloue, qu'on recloue. 
De sang, d'ardeur, il est à bout. 
Tous ceux qui m'aiment, je les loue. 



Ibis 
Oui, j'irai dans l'ombre terreuse 
Ô mort certaine, ainsi soit-il! 
Latin mortel, parole affreuse, 
Ibis, oiseau des bords du Nil.