dimarts, 30 de setembre del 2008

DIA INTERNACIONAL DE LA TRADUCCIÓ


Onomàstica: Sant Jeroni (420 dC). Traductor de la Bilblia de l'hebreu al llatí.


FELIÇ DIA DEL TRADUCTOR!!!



dimarts, 9 de setembre del 2008

diumenge, 7 de setembre del 2008

PRIMERES PROPOSTES. Vanité


Fins a la vena, el fil
calma el llavi de vora afilada,
com un adéu esmaperdudament dibuixa
un senyal encarnat, prova de la
carícia nacrada que perllonga la ferida
original, fins aleshores vana.

Fins a la vena, calma com UNA carícia original,
El fil, AFILAT, dibuixa la ferida fins aleshores vana.

PRIMERES PROPOSTES. Morsure





*MORSURE (mossegada, queixalada. Per extensió: marca, senyal)

MORSURE, subst. fém.
A. − Action de mordre (v. ce mot I A 2 a); p. méton., marque, plaie qui en résulte. (...)
− En partic. [Correspond. à mordre I A 2 c] Blessure, piqûre. Petites taches rouges semblables à des morsures de puces, pareilles à celles de la rougeole (Geoffroy, Méd. prat., 1800 p.60).
B. − P. anal.
1. [Correspond à mordre I B 2 et II B 1] Action d'entamer en coupant:
1. La grande scie vrombissait et mordait dans le bois frais de la douelle qu'Esposito poussait lentement devant lui. À l'endroit de la morsure, une sciure mouillée jaillissait et recouvrait d'une sorte de chapelure de pain les grosses mains poilues, fermement serrées sur le bois, de chaque côté de la lame rugissante. Camus, Exil et Roy., 1957, p.1604.
2. [En parlant de l'action de phénomènes physiques sur des personnes]
a) [Correspond à mordre I B 3 b] Vive attaque (provenant d'un élément naturel) ressentie à la surface de la peau, sur le corps. Morsure du froid, du feu, de l'hiver, du soleil, du grand air.
b) Empreinte, marque laissée par le temps, l'âge. Les morsures de l'âge. V. amoureux ex. 116.
c) [En parlant d'une douleur] De l'argent? Pourquoi faire? (...) pour manger beaucoup, devenir obèse et crier des nuits entières sous les morsures de la goutte? (Maupass., Bel-Ami, 1885, p.139). Moser (...) blême d'une crise de foie, dont la morsure l'avait empêché de fermer l'œil, la nuit précédente (Zola, Argent, 1891, p.348). D'un geste, l'interne lui désigna le tabouret (...) Wilfred sentit la petite morsure de l'aiguille et ne broncha pas, mais quand il vit l'éprouvette pleine d'un sang vermeil (...) il s'évanouit (Green, Chaque homme, 1960, p.249).
3. GRAV., IMPR., LITHOGR. [Correspond à mordre I B 3 c] Attaque d'un matériau servant de support d'impression, afin de réduire en hauteur certaines parties et de créer ainsi des zones d'encrage différentes; attaque de la pierre ou des métaux dans les procédés lithographiques avec une solution acidulée (d'apr. Bég. Estampe 1977). La gravure à l'eau-forte est un dessin fixé sur le métal par la morsure d'un acide (M. Lalanne, Grav. eau forte, 1866, p.5)
C. − Au fig. [Correspond à mordre I C 1 et 2] Action de ce qui tourmente, de ce qui ronge, de ce qui attaque. Morsure de curiosité; morsure du polémiste; éprouver une morsure au coeur.
Prononc. et Orth.: [mɔʀsy:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1213 «action de mordre» (Fet des Romains, éd. L. F. Flutre et K. Sneyders de Vogel, 604, 34); 2. 1736 «action d'une substance corrosive» (Ch. Rollin, Hist. anc. des Égyptiens, des Carthaginois, des Assyriens ds Œuvres, t.10, p.402: morsures du sel et du vinaigre); 3. 1814 morsure des gelées (Bern. de St-P., Harm. nat., p.50). Dér. de mors*; suff. -ure*. Fréq. abs. littér.: 342. Fréq. rel. littér.: xixe s.: a) 308, b) 650; xxe s.: a) 565, b) 502.

Com en el cas anterior s'ha intentat mantenir el màxim possible un cert paral.lelisme amb l'original quant a formes i lèxic per tal que el lector puguir intuir les proximitats, els jocs, els canvis, etc.

Áixí, la seqüència "morsure/mort/mord" ha quedat un xic forçada però, entenc, que relativament propera a l'original: "mossegada/mort/mossega" (probablement, en aquest cas, la traducció en castellà hagués quedat molt més interessant, sobretot per la proximitat fonètica entre muerte i muerde).

En aquest poema ens trobem amb un problema afegit i de difícil solució SOURD, que en francès té una doble i interessant accepció: SOURD-E, adjectiu (sord-a) o bé 3a ps. del singular dle present d'indicatiu del verb SOURDRE (brollar, sorgir).

Sembla evident que el terme pateix un canvi de categoria en el tall i que en el primer text (el text sencer) l'autora agafa la paraula com a adjectiu i, en el segon, com a verb... és inevitable, doncs, que en la traducció es modifiqui el text "retallat".

SOURD, SOURDE, adj.
A. − [En parlant de qqn, d'un être animé]
1. a) Qui est privé du sens de l'ouïe ou qui est atteint d'une baisse (unilatérale ou bilatérale) de l'audition qui empêche d'entendre certains sons. Synon. mal-entendant, dur d'oreille*, sourdingue (pop.). Être sourd de naissance; être complètement, légèrement, à moitié, un peu, au trois quarts sourd; enfant, femme, homme sourd(e); animal, chien, chat sourd. Il est très vieux. Devenu sourd à demi et aveugle, boiteux, édenté, perclus presque, il se traîne au coin du feu les jours froids, au soleil par les beaux jours (Pesquidoux, Chez nous, 1923, p. 159). Chez le sujet qui entend, l'absence de sons ne rompt pas la communication avec le monde sonore, de même chez un sujet sourd et aveugle de naissance, l'absence du monde visuel et du monde auditif ne rompt pas la communication avec le monde en général (Merleau-Ponty, Phénoménol. perception, 1945, p. 379).
♦ Être sourd comme un pot, comme une pioche... (fam.). Être complètement sourd, ne rien entendre. Thérèse est sourde comme un sac de charbon et lente comme la justice. Les ans en sont la cause. Le pis est qu'elle croit avoir ouïe fine et bon pied (France, Bonnard, 1881, p. 378):
1. Rien n'est douloureux comme le penchement de la jeune femme de Loti, cherchant à entendre ce que dit Daudet. Car elle est sourde comme un pot, la jeune femme, et s'efforce à percevoir ce qui se dit avec le soulèvement de ses paupières, la tension de son petit nez, le happement de sa lèvre supérieure...Goncourt, Journal, 1892, p. 223.
♦ Il vaut mieux entendre ça/cela que d'être sourd. [Pour marquer sa réprobation à, son désaccord avec des propos jugés déraisonnables, ineptes ou choquants] Le gaullisme peut être un régime anticapitaliste si des hommes de gauche en prennent les commandes. − Il vaut mieux entendre ça que d'être sourd, dit Henri; mais c'est tout juste! (Beauvoir, Mandarins, 1954, p. 459).
♦ Je ne suis pas sourd/sourde. [Adressé à qqn qui parle trop fort, ou qui se répète] Votre mère vous appelle, lui dit Wallner. Après un instant: − Encore!... L'entendez-vous? − Mais oui, je ne suis pas sourde! (Reider, Mlle Vallantin, 1862, p. 102).
♦ Êtes-vous sourd/sourde; tu es sourd/sourde. [Pour attirer l'attention de qqn qui feint de ne pas entendre, de ne pas comprendre ce qui vient d'être dit; adressé à qqn qui réagit lentement à des propos, à un ordre, à l'appel, etc.] Eh bien, mon ami, tu es donc sourd? Depuis une heure, je fais le signal convenu, et tu ne réponds pas (Dumas père, Demois. St-Cyr, 1843, iv, 16, p. 193). Vous n'entendez donc pas?... Êtes-vous sourde?... Voilà trois heures que je sonne (Mirbeau, Journal femme ch., 1900, p. 75).
− Empl. subst. Un môme parlait à un sourd; après avoir essayé de se faire entendre en lui criant alternativement à chacune de ses oreilles, il s'est mis à la fin, et de désespoir, à lui hurler dans le derrière (Flaub., Corresp., 1849, p. 122). Pour ce sourd total, comme la perte d'un sens ajoute autant de beauté au monde que ne fait son acquisition, c'est avec délices qu'il se promène maintenant sur une terre presque édénique où le son n'a pas encore été créé (Proust, Guermantes 2, 1921, p. 77).
♦ Crier, taper, frapper, verbe d'action + comme un sourd. Très fort, avec une extrême violence. On vivait dans une vraie tornade. Dès que ça mugissait en tempête, ils gueulaient les mômes comme des sourds, ils s'entendaient plus (Céline, Mort à crédit, 1936, p. 267). On ne savait plus où l'on était. Le lieutenant fonçait comme un sourd dans la nuit noire, appuyant toujours à droite (Cendrars, Main coupée, 1946, p. 58).
♦ [À propos d'une pers. avec qui il est impossible de discuter, qui ne tient aucun compte de ce qui est dit] Autant parler à un sourd, c'est comme si on parlait à un sourd. Parler pour les sourds. Parler sans être écouté, en pure perte. C'est bon, je vous dis, ça suffit. (...) Je vous répète (...) que je n'ai pas l'habitude de parler pour les sourds (Courteline, Conv. Alceste, Mentons bleus, 1906, p. 184).
♦ Ne pas tomber dans l'oreille d'un sourd. [En parlant d'un conseil, d'un avertissement, d'un propos quelconque] Être pris en considération par quelqu'un qui est décidé à en faire son profit, à en tirer parti. Le diable m'emporte: c'est trop beau! (...) On ne peut plus avoir qu'un désir, après: mourir. Ces paroles ne tombaient point dans l'oreille d'un sourd. Au lieu d'en sourire (...) il se hâtait, après l'avoir quitté, de les colporter partout (Rolland, J.-Chr., Révolte, 1907, p. 402).
♦ Faire le sourd. Synon. faire la sourde oreille (infra c).
♦ Dialogue* de sourds.
♦ Proverbe. Il n'est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre. Il est impossible de faire entendre raison à celui qui refuse de comprendre les arguments exposés. Nos Cicérons, avec toute leur éloquence, n'ont guère persuadé que ceux qui, avant de les entendre, étaient de leur avis. Je sais la raison qu'on en donne: ventre n'a point d'oreilles, et il n'est pire sourd... (Courier, Pamphlets pol., Au réd. « Censeur », 1820, p. 40). La princesse de Taormina, sourde jusque-là, car il n'est pires sourdes que celles qui ont des oreilles pour ne pas entendre, la princesse de Taormina, devant l'évidence (...) a compris que c'était de la musique et qu'on ne jouait pas au poker (Proust, Prisonn., 1922, p. 287).
b) MÉD. Qui est atteint de surdité. Un individu est considéré comme sourd lorsque son acuité auditive est inférieure à 70 décibels (Méd. Biol. t. 3 1972). Avant l'âge de cinq ans, l'enfant très sourd, au-delà de 50 db, ne parlant pas ou parlant peu devra être pris en charge par un organisme compétent où une éducation de la parole sera entreprise (Lar. Méd. t. 3 1972, p. 318).
− Empl. subst. Sourd léger, total; demi-sourd grave, léger. Le sourd congénital n'acquiert pas le langage des autres hommes, c'est-à-dire qu'il n'acquiert pas la capacité d'utiliser les signes de la langue (H. Hecaen, R. Angevergues, Pathol. du lang., 1965, p. 17).
c) [P. méton.] Oreille(s) sourde(s). Oreille(s) qui ne permet(tent) plus une audition normale.
♦ Faire la sourde oreille; faire sourde oreille (vx). Faire semblant de ne pas entendre ce qui est dit, d'ignorer des propos; refuser d'accéder à une demande. Synon. faire le sourd. Il crut à plusieurs reprises qu'on prononçait son nom. Peut-être même l'appelait-on. Il aimait mieux, en tout cas, faire la sourde oreille (Green, Moïra, 1950, p. 198).
d) Régional
α) Subst. masc. Salamandre terrestre. Nous savons par Victor Hugo raconté, chap. VII, qu'il cherchait des sourds dans le jardin des Feuillantines (Esn. 1907).
β) Adj. et subst. fém. (Bécassine) sourde. Petite bécasse qui hiverne en France. Et le petit, ramassant une bécassine, disait (...) − C'est une sourde. On appelle ainsi les petites qui ne crient pas en s'envolant (Vialar, Homme de chasse, 1961, p. 278).
2. Qui dans certaines conditions ne peut entendre, qui est privé momentanément du sens de l'ouïe. [Pauline] ne s'apercevait pas de sa présence. Aucune parole ne touchait cet être sourd, aveuglé, inabordable, tout frémissant dans une tourmente solitaire (Chardonne, Dest. sent., II, 1934, p. 220). On m'a dit beaucoup de choses que je n'ai pas pu entendre, mais dès que j'entre dans un salon, il me semble que je deviens sourd et que ma vue se brouille (Green, Journal, 1946, p. 16).
3. Au fig. Qui reste insensible à certaines réalités, qui refuse de reconnaître des faits. On ne raisonne pas (...) les passions. Les gens passionnés sont sourds comme ils sont aveugles (Balzac, Cous. Bette, 1846, p. 359). Il est impossible à une victime des camps de concentration d'expliquer à ceux qui l'avilissent qu'ils ne doivent pas le faire. C'est que ces derniers ne représentent plus des hommes, mais une idée, portée à la température de la plus inflexible des volontés. Celui qui veut dominer est sourd (Camus, Actuelles I, 1948, p. 259).
♦ Empl. subst. [Baudelaire] y est demeuré [dans le monde réel] jusqu'à la fin, alors qu'après lui Rimbaud n'y persévéra pas au-delà de sa dix-neuvième année, et puis il rallia le troupeau des aveugles et des sourds (Mauriac, Mém. intér., 1959, p. 48).
− Sourd à qqc., à qqn (rare). Qui est insensible à, qui refuse de comprendre, de tenir compte de quelque chose, de quelqu'un. Ma main dans ta crinière lourde Sèmera le rubis, la perle et le saphir, Afin qu'à mon désir tu ne sois jamais sourde! (Baudel., Fl. du Mal, 1859, p. 42). Voilà donc cette jeunesse [étudiante] sourde, aveugle à ce qui se faisait, à ce qui se fait, à ce qui va se faire. Que lui reste-t-il? Un désordre. Un hiatus qu'elle bouche en organisant des monômes, en promenant des pancartes (Cocteau, Diff. d'être, 1947, p. 192).
SYNT. Sourd à la vérité; sourd au destin; sourd aux avertissements, aux conseils, aux excuses, aux exhortations, aux injures, aux menaces, aux moqueries, aux prières, aux promesses, aux rumeurs.
B. − [Avant ou après le subst.]
1. a) [En parlant d'un son, d'un phénomène sonore] Qui n'est pas entendu distinctement, dont la résonance est atténuée, étouffée; peu sonore. Synon. amorti, assourdi, étouffé, mat, voilé (part. passé de voiler1). Par la fenêtre ouverte où grimpaient, en guise de jalousies, des capucines et des volubilis, on entendait le bourdonnement sourd des mouches à miel dans les banquettes de balsamines (Theuriet, Mais. deux barbeaux, 1879, p. 110). [L'idée] empruntait, pour le frapper au vif de sa détresse, le plus furtif craquement derrière lui ou le plus sourd écho, dans le mur de la rue, de talons arpentant les trottoirs (Carco, Homme traqué, 1922, p. 26). De la rue du château, le sous-préfet entendit un bruit sourd fait de mille bruits, pareil à celui qui se lève dans les bois avant l'orage (Pourrat, Gaspard, 1930, p. 82).
− [P. méton.] Qui émet un son assourdi, n'ayant que peu de résonance. Il explore d'un seul coup d'archet les plus secrètes profondeurs de ces boîtes harmonieuses: le premier violon est sourd, le deuxième aigre (France, Servien, 1882, p. 141).
♦ Lime* sourde.
♦ Pédale sourde (d'un piano). Synon. de sourdine A 1.
− PHONÉT. Consonne sourde ou, absol., sourde, subst. fém. Consonne dont l'articulation ne comporte pas de vibrations glottales. Synon. (consonne) non voisée, continue, occlusive, vibrante sourde. Cependant la sourde n'est pas impossible; elle existe même en français, où un L suivant une sourde sera prononcé sans le son laryngé (par exemple dans pluie, par opposition à bleu) (Sauss. 1916, p. 74). La comparaison du p de pou et du b de bout par exemple laisse supposer que la distinction du caractère « sourd » et du caractère « sonore » (...) permet d'opposer entre eux deux phonèmes (Langage, 1968, p. 197).
SYNT. Battement, bruissement, chant, choc, coup, cri, gémissement, grognement, murmure, râle, son sourd; détonation, exclamation, explosion, plainte, paroles, rumeurs, sonorité sourde(s).
b) [En parlant d'un lieu, d'un milieu (aérien, liquide, etc.)] Qui atténue la résonance des sons; qui étouffe, atténue les sons, les bruits. Une oraison funèbre prononcée d'une voix frêle dans un local complétement sourd ne fut pas entendue de vingt personnes (Sand, Hist. vie, t. 3, 1855, p. 445). Au bout de l'allée s'ouvraient les champs. Mais ils étaient noirs, muets. J'avoue que j'éprouvai, moi aussi, un léger malaise. Pas une étoile. Un ciel sourd, fermé. Aucun frémissement d'insecte (Bosco, Mas Théot., 1945, p. 63).
2. P. anal. [En parlant d'une sensation visuelle ou olfactive] Qui n'est pas vif, qui manque de force, qui n'est pas appuyé. Coloration, couleur, lueur, reflet, tonalité sourd(e). Des bouffées de vent chaud leur soufflaient au visage l'haleine des jardins qu'ils longeaient, un fumet de terreau mouillé, une odeur sourde de fleurs au soleil, d'œillets d'Inde, d'héliotropes (Martin du G., Thib., Belle sais., 1923, p. 926). Parmi les maîtres d'autrefois, Daumier s'apparente surtout par son modelé vigoureux, par sa prédilection pour les tons chauds et sourds à Rembrandt et à Goya (Réau, Art romant., 1930, p. 101).
♦ [En parlant d'une couleur] Qui est peu éclatante, mate. Sur le cou blanc, la morsure paraissait d'un brun sourd et puissant (Zola, Th. Raquin, 1867, p. 81). La chambre de Mme Pauque (...) tendue d'un gris sourd qui tournait au mauve, avec des rideaux de velours violet (Green, Malfaiteur, 1955, p. 224).
♦ [P. méton.] Un riche paysage, étouffé et sourd, avec des tons de velours fauve, sert de fond à cette voluptueuse scène mythologique (Gautier, Guide Louvre, 1872, p. 38).
♦ Lanterne* sourde.
♦ JOAILL. Pierre sourde. Pierre précieuse qui manque d'éclat et de brillant. (Dict. xixe et xxe s.).
C. − Au fig. [Avant ou après le subst.]
1. Qui ne se manifeste pas nettement, qui n'apparaît pas clairement à la conscience. Synon. indistinct, insaisissable, latent, secret1, vague1. Ambition, colère, haine, jalousie, peur, rage, tristesse sourde. Il y a en elle une telle fatuité exaspérée, comme une suprême fureur de plaire, de conquérir, d'être aimée, fouettée par un sourd désespoir de vieillir (Goncourt, Journal, 1862, p. 1159). Il entretient en filigrane de l'assurance consciente une angoisse sourde, qui se traduit par des peurs irraisonnées et localisées au hasard, par des superstitions (Mounier, Traité caract., 1946, p. 280).
2. a) Qui ne se manifeste pas nettement par des actes, qui s'effectue de manière insidieuse. Synon. caché, secret1. Son cœur [d'Henriette] restait meurtri; et, s'il y entrait un soulagement, une tendresse nouvelle, ce ne pouvait être qu'à son insu: tout un de ces sourds cheminements de la graine qui germe, sans que rien, au regard, révèle le travail caché (Zola, Débâcle, 1892, p. 511):
2. À quoi tient chez moi cette résignation, je ne nie pas qu'elle puisse être en partie alimentée par l'élément même de tragique qui sourdement y circule: je crois que j'ai besoin du tragique sourd dans la mesure même où je n'aime pas spontanément le tragique extériorisé: ceci assez proche de ma volonté (...) de réprimer les gestes, de réduire le geste à l'extrême minimum...Du Bos, Journal, 1924, p. 31.
− MAR. Lame sourde. Lame qui apparaît soudainement sans qu'on ait pu la prévoir, sans qu'on ait senti le vent se lever. De petites embarcations peuvent y naviguer [dans la baie], mais il faut que ce soit avec prudence, car la houle y est souvent très forte, et les lames sourdes fort dangereuses (Freycinet, Voy. terres austr., 1815, p. 189).
b) Qui est volontairement caché. Guerre, lutte, machination sourde. Il n'y a pas d'énigme chez moi, madame. Ma conduite est sans arrière-pensée (...) ma vie est transparente, sans menées sourdes; je ne cherche à humilier, ni à calomnier personne (Balzac, Éc. mén., 1839, i, 6, p. 372). C'était une mère affectueuse et douce, toujours en révolte sourde contre la sévérité du père à l'égard de ses enfants (Aymé, Jument, 1933, p. 37).
REM.
Sourdaud, -aude, subst. et adj., vx, région. (Personne) qui entend mal. Avec son regard austère, sa surdité affligeante et son air bonhomme, Chaudrut n'était ni plus ni moins qu'une sacrée canaille! (...) ce sourdaud, terreur des mastroquets qui s'écroulent sous le crédit, papillonnait (...) roucoulait, se pavanait (Huysmans, Sœurs Vatard, 1879, p. 58). Il ne s'effarouchait même pas des effarouchées, telle cette dame Garneau à qui il parlait toujours fort. « Que voulez-vous, disait-il, je suis sourdaud » (J. Ferron, Le Saint-Elias, 1972, p. 174 ds Richesses Québec 1982).
Prononc. et Orth.: [su:ʀ], fém. [suʀd]. Homon., formes de sourdre. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. En parlant d'êtres animés 1. ca 1050 surz « qui n'entend pas, par défaut de l'ouïe » (Alexis, éd. Chr. Storey, 551); ca 1140 les surz (Geffrei Gaimar, Histoire des Anglais, éd. A. Bell, 1320); 1579 es-tu sourde? (Larivey, Esprit, IV, 6 ds IGLF); 1680, 29 mars frapper comme un sourd (Mme de Sévigné, Corresp., éd. R. Duchêne, t. 2, p. 887); 1690 crier comme un sourd (Fur.); 1763, 21 févr. sourd comme un pot (Voltaire, Lett. d'Argental ds Littré); 2. a) 1204 « qui, bien qu'entendant correctement se comporte comme une personne qui a perdu l'ouïe » (Renclus de Moliens, Carité, éd. A.-G. Van Hamel, LX, 5: Ki les orras se tu ies sours?); b) loc. ca 1175 faire la sorde oreille (Benoît, Chronique des Ducs de Normandie, 23784 ds T.-L.); fin xiiie-déb. xive s. faire le sourt (Des Braies au Cordelier, 127, éd. Barbazan et Méon, t. 3, p. 173); 1549 faire le sourd a aucun (Est.); 1556 (Ronsard, Nouv. Continuation des Amours, éd. P. Laumonier, VII, 60: tu es sourde à mes cris). B. En parlant de choses 1. 1314 se dit d'outils qui ne font pas de bruit quand on s'en sert tenailles sourdes (Henri de Mondeville, Chirurgie, éd. Ch. Bos, 607-608); mil. xve s. lyme sourde, ici fig. « femme hypocrite, à l'image de certaines limes qui ne font pas de bruit » (Ch. D'Orléans, Rondeaux, 146, 1, éd. P. Champion, p. 374); 2. a) ca 1520 « qui est peu prononcé, qui ne se manifeste pas nettement » emorroïdes sourdes (J. Falcon, Le Guidon en françois, f o 244 ds Sigurs, p. 450); b) 1601 se dit de sentiments dépourvus d'acuité » sourde rage (Montchrestien, Aman, p. 247 ds IGLF); 3. 1558 « peu sonore; dont le son est étouffé » (Est. Médicis, Chron., I, 478 ds Gdf. Compl.); d'où α) 1768 mus. syllabes sourdes (Rousseau t. I, p. 328; t. II, p. 47); β) 1842 ling. consonnes sourdes (Ac. Compl.); 4. 1559 « qui s'accomplit dans l'ombre sans qu'on en ait clairement conscience » (Amyot, P. Aem., 28 ds Littré: Et courut incontinent un bruit sourd parmy le peuple, que ce signe celeste signifioit l'eclipse du roy); 5. 1602 « qui s'effectue d'une manière insidieuse » pratiques sourdes (Pasquier, Les Recherches de la France, 392 ds IGLF); 6. 1611 math. nombre sourd (Cotgr.); 7. a) 1622 « terne, sans éclat » esmeraude sourde (E. Binet, Merv. de Nat., p. 187 ds Gdf. Compl.); b) 1678 « qui n'est pas vif » (en parlant d'une couleur) (Bosse, Manière de graver, 75 ds IGLF: cette façon de graver produit aussi des tons gris et sourds). Du lat. surdus « qui n'entend pas »; « qui ne veut pas entendre; insensible ». Fréq. abs. littér.: 4 476. Fréq. rel. littér.: xixe s.: a) 4 460, b) 8 327; xxe s.: a) 8 142, b) 5 870.
DÉR. 1.
Sourdière, subst. fém. Volet en bois matelassé placé à l'intérieur d'une baie. (Dict. xixe et xxe s.). Synon. sourdine. − [suʀdjε:ʀ]. − 1re attest. 1872 (Littré); de sourd, suff. -ière*. 2.
Sourdité, subst. fém., ling., phonét. Caractère d'un phonème sourd. En appos. Chaque trait est partagé par plusieurs phonèmes: p partage avec b le trait bilabial, s'oppose à lui par le trait sourdité (Langage, 1968, p. 199). − [suʀdite]. − 1res attest. a) 1478 surdite (N. Panis, Trad. de la chirurgie de Gui de Chauliac, f o 198 ds Sigurs, p. 419), 1520 sourdite (N. Falcon, Le Guidon en françois, 285d, ibid.), b) 1924 ling. (Lang. Monde, p. XI); dér. sav. de sourd, suff. -ité* (cf. le lat. surditas).
BBG. − Archit. 1972, p. 229 (s.v. sourdière). − Calbris (G.). « Sourd » est sonore; « sonore » est sourd. Ét. Ling. appl. 1974, n o 14, pp. 87-95. − Dauzat Ling. fr. 1946, p. 28. − Lewicka (H.). Dat. de mots. Kwart. neofilol. 1954, t. 1, p. 78. - Sain. Arg. 1972 [1907] p. 20, 209.

SOURDRE, verbe intrans.
Littéraire
A. − [Le suj. désigne de l'eau]
1. Sortir du sol. Synon. jaillir. Entendre sourdre l'eau. L'eau était rare, mais partout où sourdait une fontaine, croissait un figuier (Chateaubr., Mém., t. 1, 1848, p. 264). Angoulême voit sourdre à ses pieds dans les prairies des eaux magnifiques (Vidal de La Bl., Tabl. géogr. Fr., 1908, p. 369). V. avalanche ex. 3, cristal B 3 ex. de Pesquidoux.
− Rare. [Le suj. désigne un cours d'eau] Sourdre à + topon. Prendre sa source à. De nombreux ruisseaux, dont quelques-uns sourdent aux Aigues (Balzac, Paysans, 1844, p. 25).
2. Sourdre de (un lieu naturel ou p. ext., artificiel). Sortir de, jaillir de. Sourdre de terre. Ronds-points où les jets d'eau sourdent, inattendus, De vasque circulaire en gerbes volatiles (Régnier, Sites, 1887, p. 120). Il y a des sources qui jaillissent des rochers; il y en a qu'on voit sourdre de sous les glaciers (Gide, Nourr. terr., 1897, p. 216).
B. − P. anal. Sourdre (de)
1. [Le suj. désigne un liquide] Sortir (de). Par des ouvertures éloignées du cratère on voyait la lave sourdre du sol (Quinet, All. et Ital., 1836, p. 200). [Pierre] sentait des larmes de rage lui sourdre sous les paupières (Van der Meersch, Invas. 14, 1935, p. 262).
2. [Le suj. désigne une chose concr.] Apparaître, se manifester, se faire sentir (du sein de, provenant de). Une grosse odeur de chicorée montant des cuisines, commençait de sourdre sous les portes (Malègue, Augustin, t. 1, 1933, p. 163). Dans ce bois où sourdaient les premières pousses de mars (Vialar, Morts viv., 1947, p. 172). V. malhabile ex. de Daniel-Rops.
C. − Au fig. [Le suj. désigne une chose abstr.]
1. Naître, se manifester. Qqc. sourd en qqn, en son âme, en son cœur, dans l'âme, dans le cœur, dans l'esprit de qqn; qqc. fait sourdre qqc. en qqn. Je sens (...) Dans le complot commun sourdre votre complot (Hugo, Cromwell, 1827, p. 333). En un instant toutes ses émotions de jeunesse lui sourdirent au cœur (Balzac, Fille yeux d'or, 1835, p. 363).
2. Sourdre de. Naître de, avoir son origine dans. Ils sentaient de leur désespoir sourdre une nouvelle espérance (Chateaubr., Paradis perdu, 1836, p. 383). De la vérité violentée (...), à travers les mots menteurs sourd une atroce ironie (Bernanos, Imposture, 1927, p. 330).
REM.
Sourdant, -ante, part. prés. en empl. adj., rare. Nehemius sentait (...) cette sourdante réprobation (Kahn, Conte or et sil., 1898, p. 43).
Prononc. et Orth.: [suʀdʀ], (il) sourd [su:ʀ]. Homon. de formes de sourdre: sourd, sourds, sourde, sourdes. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. 1. 1100 « se présenter, apparaître en parlant de personnes » (Roland, éd. J. Bédier, 1448); 2. ca 1140 « jaillir, en parlant des eaux » (Geffrei Gaimar, Histoire des Anglais, éd. A. Bell, 4367); 3. ca 1470 « s'élever en sortant de terre, en parlant des végétaux » (G. Chastellain, Chroniques, éd. Kervyn de Lettenhove, t. 4, p. 21); 4. id. « apparaître aux yeux comme un jaillissement, en parlant d'un phénomène lumineux » (Id., ibid., t. 3, p. 116). B. 1160-74 « se manifester progressivement; paraître » (Wace, Rou, éd. J. Holden, I, 1820); 1560 sourdre de qqc. « en provenir » (Calvin, Institution chrétienne, IV, XX, 16 ds Hug.). Du lat. surgere « élever », « émerger, se montrer », « apparaître », comp. de sub- marquant le mouvement de bas en haut et regere « diriger en droite ligne ». Fréq. abs. littér.: 185.

La proposta de traducció del segon poema de la sèrie seria la següent:

Fins la mort, la punta
precisa la mentida del petó sobre la talla
del petit crit dur i adamantí com la
paradoxa solitària del tacte,
que es trenca com un esmalt que,
sord fins aleshores, mossega.


Fins la mort precisa DE LA paradoxa que SORGEIX,
la punta TALLA el tacte (????) que, fins aleshores, mossega.







Algun descobriment. FEINTISE

FAINTISE (que no "feintise") apareix en un glossari franco-canadenc com a sinònim de "mensonge" (mentida, engany i, per extensió "feintise") i també com a sinònim de "faineantise" (o sigui el fet de no fer res)... aquí queda, de moment.

PRIMERES PROPOSTES. Feintise

Ni em considero escriptora, ni tinc la suficient inspiració per aventurar-me en una traducció poètica per a l'obra LA(R)MES (“habilidad e inspiración son las cualidades fundamentales de todo traductor de poesía” diu Martínez de Merlo); és per això que, després de tot, m'he decidit per fer una traducció el més literal possible de les paraules dels poemes (que no del poemes -cf. post del 5 de setembre) que, amb una presentació bilingüe -com un subtítol- pugui ajudar al possible lector a veure els jocs de paraules i significats que proposa l'autora i, fins i tot, a intentar descobrir el sentit de l'obra.
Això no obstant, s'intentarà trobar les paraules justes per, més enllà de cap pretensió poètica, intentar acostar una mica el lector als efectes del poema.


El primer poema de la sèrie (deixaré el comentari sobre la possible traducció del títol per més endavant) és FEINTISE.

"Feintise" és una paraula d'ús poc corrent en francès que vol dir "engany, fingiment" (caldria veure, però, la freqüència d'ús d'aquesta paraula en el francès canadenc, d'on és originària l'autora, si volguessim fer una traducció poètica en què es pretengués mantenir al màxim possible l'efecte de l'original -al respecte una altra reflexió em ve el cap: l'obra de Belisle la rep igual un francòfon de Canadà que un de França? I que del Congo? ... és un tema que podríem reprendre).

FEINTISE, subst. fém
Vx. Capacité de feindre; action de feindre. Agir sans feintise. Synon. déguisement, dissimulation. Donc, je vous sais sans peur, sans feintise ni trame (Leconte de Lisle, Poèmes trag., 1884, p. 164). Stendhal mesurait par là et par son cœur la feintise des autres (Valéry, Variété II, 1929, p. 109) :
... et ses yeux, sa face tendue disaient : je sais que tu feras la droiture, que tu me répondras tout droit, sans calculs, sans feintise.Pourrat, Gaspard, 1931, p. 205.
Prononc. et Orth. : [fε̃ti:z]. Ds Ac. 1694-1878. Étymol. et Hist. 1120-50 « dissimulation » (Gd mal fit Adam, I, 100 ds T.-L. : feintise e losenge, Mençunge e envie). Dér. de feint part. passé de feindre*; suff. -ise*. Fréq. abs. littér. : 13. Bbg. Breslin (M.-S.). The Old French abstract suffix -ise. Rom. Philol. 1969, t. 22, p. 419. − Lew. 1960, p. 173.

Inevitablement, i més encara en el marc d'una traducció de caire més funcional i, per tant, més literal i menys literària, hi ha una sèrie de jocs de paraules que desapareixeran totalment en la traducció.
Jocs, alguns, que no seran perceptibles per al lector que no conegui la llengua francesa ja que, per exemple, no serà capaç de veure que "jusque à la fin" i "jusque là feint" són fonèticament molts iguals (i així tots els primer i darrer sintagma de la sèrie poètica) si bé, d'alguna manera, podrà intuir-ne la proximitat.

Tot i que en català (que és la llengua de destí que he escollit per a la traducció) no podem mantenir el joc, sí que voldria intentar mantenir certa sonoritat buscant una mínima proximitat lèxica i/o fonètica i és per això que el grup feintise/fin/feint (vegem que feintise i feint pertanyen a la mateixa família de paraules tal i com passarà, també, amb el "títol" i darrera paraula dels altres dos poemes de la sèrie) he resolt traduir-lo amb paraules també lleugerament properes (fingiment/fi/fingit) tot i que en una traducció de caràcter més "artístic" s'haguessin escollit, molt probablement, altres termes menys forçats (sobretot en el cas d'altres poemes de la sèrie, com es veurà en posts següents).

Finalment, també s'han intentat mantenir les paraules del text "sencer" en el text "retallat" si bé en alguns casos ha calgut fer alguns canvis de gènere sense els quals la, ja de per sí complicada, comprensió hagués estat totalment impossible.

Així, la proposta de traducció de FEINTISE concebuda per a aparèixer a mode de subtítol (potser com una finestra emergent?) és la següent:

Fins la fi, l’arma
secreta algun humor blanc
com un perfum letal traça
una xifra omega, convertint en un
combat molt viu un drama
latent, fins aleshores fingit.

El text resultant (retallat) és el següent (en majúscula es marquen els elements del text inicial que s'han hagut de modificar):


secreta com UN combat latent,
l’arma BLANCA traça un drama fins aleshores fingit

dissabte, 6 de setembre del 2008

divendres, 5 de setembre del 2008

TRADUIR:EXPLICAR O REESCRIURE

La traducció de poesia digital animada em fa pensar, en certa manera, en la traducció de cançons.

Tenim dues maneres fonamentals de traduir una cançó:

-Fer una "traducción de las letras, no de las canciones", com diu Luis Estévez, que s'erigeixi com a salvavides de comprensió per al lector sense competència en la llengua original. Una traducció, doncs, merament funcional, explicativa, que no s'entén sense tenir present la cançó/poema digital original i que sol ser força literal, per poder descobrir, en la traducció, les traces de l'obra d'origen.

-Fer una traducció poètica, inevitablement subordinada (constrained translation) amb la finalitat de què sigui rebuda per al lector sense necessitat de tenir present l'original. Una traducció/versió per ser cantada tal com ho és la versió original i que, en certa manera, intenti reproduir l'efecte poètic de la cançó/poema digital d'origen.


COMME D'HABITUDE, Claude François.



TRADUCCIÓ FUNCIONAL/ LITERAL

Je me lève et je te bouscule Em llevo i et sacsejo
Tu ne te réveilles pas comme d'habitude Tu no et lleves, com sempre
Sur toi je remonte le drap. Et torno a tapar amb el llençol
J'ai peur que tu aies froid comme d'habitude Tinc por que tinguis fred, com
sempre
Ma main caresse tes cheveux La meva mà acarícia els teus cabells
Presque malgré moi comme d'habitude Gairebé a pesar meu, com sempre
Mais toi tu me tournes le dos Però tu em dónes l’esquena
Comme d'habitude com sempre
Alors je m'habille très vite Llavors, em vesteixo molt ràpid
Je sors de la chambre comme d'habitude surto de l’habitació, com sempre
Tout seul je bois mon café tot sol, bec el meu cafè
Je suis en retard comme d'habitude arribo tard, com sempre
Sans bruit je quitte la maison sense soroll, deixo la casa
Tout est gris dehors comme d'habitude tot és gris fora, com sempre
J'ai froid, je relève mon col tinc fred, alço el coll (de la jaqueta)
Comme d'habitude com sempre
Comme d'habitude, toute la tournée com sempre, durant tot el dia
Je vais jouer à faire semblant jugaré “a fer veure” (a simular)
Comme d'habitude je vais sourire com sempre somriuré
Comme d'habitude je vais même rire com sempre fins i tot riuré
Comme d'habitude, enfin je vais vivre com sempre, finalment viuré
Comme d'habitude com sempre
Et puis le jour s'en ira I llavors, el dia se n’anirà
Moi je reviendrai comme d'habitude jo tornaré, com sempre
Toi, tu seras sortie tu, tu hauràs sortit
Pas encore rentrée comme d'habitude encara no hauràs tornat, com
sempre
Tout seul j'irai me coucher tot sol, me n’aniré a dormir
Dans ce grand lit froid comme d'habitude dins aquell gran llit fred, com
sempre
Mes larmes, je les cacherai les llàgrimes, les amagaré
Comme d'habitude com sempre
Comme d'habitude, même la nuit Com sempre, fins i tot de nit
Je vais jouer à faire semblant juaré a “fer veure” (simular)
Comme d'habitude tu rentreras com sempre tu tornaràs
Comme d'habitude je t'attendrai com sempre jo t’esperaré
Comme d'habitude tu me souriras com sempre tu em somriuràs
Comme d'habitude com sempre
Comme d'habitude tu te déshabilleras com sempre tu et despullaràs
Comme d'habitude tu te coucheras com sempre et posaràs al llit
Comme d'habitude on s'embrassera com sempre ens “abraçarem”
Comme d'habitude com sempre
Comme d'habitude on fera semblant com sempre “farem veure”
Comme d'habitude on fera l'amour com sempre farem l’amor
Comme d'habitude on fera semblant com sempre “farem veure”


TRADUCCIÓ SUBORDINADA/POÈTICA (+ FUNCIONAL)














dimecres, 3 de setembre del 2008

PARAL·LELISMES



Hi ha infinitat de maneres d'enfrontar-se a una traducció d'una poesia tot i saber, des de l'inici, que el resultat no serà gairebé mai tan satisfactori (tan "natural", si es vol) com el de l'original...

Podem decantar-nos per una traducció poètica; una traducció que intenti ser una còpia, en la llengua de destí, de l'obra original, una "còpia" quant a la forma, quant a la musicalitat, quant a l'efecte que produeix en el lector... O podem situar-nos en el pol oposat: la subtitulació, que vindria a ser al terreny de la traducció el que el travestisme és a la transexualitat...

D'alguna manera la traducció poètica intenta transformar totalment el poema a una nova llengua, de la mateixa manera que la transexualitat suposa un canvi total, i real, de sexe.

D'altra banda, el fet de decantar-se per una traducció que subtituli el poema original (una traducció que pot ser més o menys reeixida i atractiva però que, en tot cas, és sempre secundària perquè no s'entendria sense la presència de l'obra inicial) ens acostaria al travestisme, una pràctica en què no s'amaga "l'obra original" sinó en la qual aquesta es maquilla, es vesteix superficialment, per adquirir nous sentits i arribar a nous públics...

Davant d'aquesta dicotomia, com encarar la traducció de LA(R)MES de Marie Belisle?

És possible, en tots els casos, intentar un "canvi de sexe" sense veure'ns abocats al fracàs? I is no és així, ¿Quins requisits ha de complir la "subtitulació poètica"? ¿Quines fites ha de marcar-se?

Probablement, per decidir-se cal determinar, primer i de manera molt clara, el motiu pel qual ens posem a traduir l'obra... ¿què pretenem amb la traducció? Emular la forma i l'efecte de l'obra en francès o, senzillament donar algunes pautes al lector que no coneix la llengua d'origen perquè sigui mínimament capaç de descobrir els meandres del poema?




...

«... y lo mesmo harán todos aquellos que los libros de verso quisieren volver en otra lengua: que, por mucho cuidado que pongan y habilidad que muestren, jamás llegarán al punto que ellos tienen en su primer nacimiento.»

Cervantes